Jean-Marc Bozzani, l’animateur régional pour la FNME CGT

Gros poisson !

Sorti en 1987 d’une école de métiers, il débute comme distributeur en milieu rural. Très marqué par les valeurs transmises lors de sa formation et par son expérience des conditions de vies difficiles dans les campagnes, il s’engage au sein de l’UL CGT et arrive très rapidement à la commission exécutive du syndicat de Tours. Quelques années plus tard il s’installe dans le Maine et Loire où il va animer le CMP, le comité mixte à la production, puis être appelé à la tête d’Energie 49, pendant une dizaine années.  En 2010, après plusieurs mandats au sein des Activités Sociales, il rejoint la commission exécutive fédérale de la FNME-CGT.

Durant son temps libre, quand il n’est pas occupé à appâter brochets ou silures, ce passionné de nature et de pêche sensibilise ses concitoyens aux questions environnementales. Dans différentes associations, il milite pour un service public de l’eau, défend l’économie circulaire et fait la promotion des circuits courts avec les AMAP (*). Egalement engagé au sein du PCF, il prône « une alternative rouge et verte à la mondialisation ». Mais son engagement en faveur de l’écologie n’en fait pas un féroce détracteur du nucléaire : « il faut développer le mix énergétique, en développant les hydroliennes, notamment dans la région Atlantique, mais tout en conservant une part de d’énergie nucléaire, non carbonée, importante pour assurer une transition raisonnée vers les alternatives du 21^e siècle. Nous devons éclairer le grand public à ce sujet », précise-t-il.

Pour lui, la tenue du congrès à Nantes cette année, marqué par la présence de délégations étrangères, est une vraie chance pour « réfléchir ensemble à des lutte communes pour gagner de nouveaux droits ». Il attend de cette semaine de réflexion intense qu’elle soit l’occasion de faire le bilan de la dérèglementation et insiste aussi sur l’importance de créer les conditions de participation de toutes et tous aux organisations : inactifs, les femmes, les jeunes… « A l’heure où dans notre région, pourtant riche, des déserts médicaux apparaissent, l’axe de la protection sociale est une bonne manière de se mobiliser tous ensemble dans un esprit intergénérationnel », note-t-il.

(*) Association pour le maintien d’une agriculture paysanne.

Claire Nelson