Sabrina Guillaud : « M’enrichir des débats du congrès »

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Nouvellement élue déléguée du personnel et membre du CHSCT via le syndicat CGT Energie de l’Hérault, Sabrina Guillaud s’apprête à vivre son premier congrès. Retour sur son parcours et ses convictions, qui placent l’humain au centre de tout.

Sabrina Guillaud va vivre à 34 ans son premier congrès. Embauchée en 2005 à Nanterre dans ce qui est alors l’entreprise intégrée EDF-GDF, elle se syndique rapidement à la CGT « pour les valeurs, pour la défense des salariés et pour l’implication du syndicat dans les activités sociales de l’énergie. » Des activités sociales qu’elle retrouve rapidement durant deux ans, en tant que salariée détachée en SLVie. Une mission dont elle garde une grande satisfaction : « parce que j’apprécie beaucoup le contact avec les bénéficiaires, le lien intergénérationnel entre les agents qui se construit chaque jour. C’est un plaisir d’informer les actifs et inactifs sur ce que les activités sociales proposent en terme de vacances, d’assurances ou d’activités culturelles. »

Premières formations, premiers mandats

Mutée ensuite à Montpellier sur le plateau clientèle EDF Pro, Sabrina travaille aujourd’hui pour Enedis à la CPC (Cellule de pilotage centralisée) où elle gère le planning des techniciens petites interventions. Toujours syndiquée à la CGT et attentive aux revendications de la FNME, Sabrina continue de participer aux mouvements d’actions, et rencontre les militants du syndicat territorial. Après quelques échanges, on lui propose formation syndicale (niveau 1) et responsabilités : « Depuis le mois d’octobre 2016, je suis élue comme déléguée du personnel et membre du CHSCT, précise Sabrina. Des responsabilités que j’apprécie et pour lesquelles le syndicat m’accompagne. » Car le côté humain du militantisme a toujours compté : « J’aime les débats, les échanges que nous avons en commission exécutive par exemple. Il est enrichissant d’en savoir plus sur tous les métiers et revendications de nos entreprises. » Des échanges et des débats qui se poursuivent par une intégration réussie dans le militantisme, monde qu’elle trouve plutôt masculin : « Oui le syndicalisme est majoritairement masculin, constate-t-elle. Mais en tant que femme, en tant que jeune militante, j’ai reçu un très bon accueil et je suis soutenue. » En témoigne un futur stage en communication qu’a demandé Sabrina : « On me pousse vers le haut pour que je me sente à l’aise dans mes mandats et que je m’émancipe dans les structures syndicales. »

De l’activité de terrain au congrès fédéral

Le congrès fédéral approchant, la commission exécutive de la CGT de l’Hérault propose alors à Sabrina d’être mandatée pour y participer. Ce qu’elle accepte : « Un congrès est un moment important dans la vie d’une organisation syndicale, se réjouit-elle. Je trouve qu’il est important de participer aux débats sur les orientations de notre fédération. » Et d’apprendre autant que de participer : « J’espère m’enrichir des débats du congrès. En plus des revendications de notre organisation, de l’évolution des métiers et des entreprises, j’aimerai m’informer encore sur l’égalité femmes-hommes, un sujet qui me tient à cœur. Et j’espère aussi intervenir sur la place des jeunes dans nos organisations. Notre mouvement ne peut que se nourrir de ces regards neufs. » Pour in fine, « faire un retour de ces journées aux militants et syndiqués de l’Hérault. »

Propos recueillis par Jérémy Attali