Portrait international – Mohammed Jadallah

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Rouge, noir, blanc et vert, Mohammed Jadallah porte haut les couleurs de son pays. Président  du syndicat de la pétrochimie, mines et énergies des travailleurs de Palestine, l’homme représente 10 000 salariés dans un pays occupé. En janvier dernier, les Gazaouis sont descendus dans la rue pour protester contre les coupures d’électricités conséquences au blocus israélien. Cela impacte tous les aspects de la vie quotidienne, entrave l’activité économique, le secteur de la santé, l’éducation et les usines d’assainissement. « Nous sommes dépendants à 88 % à Gaza et près de 100 % en Cisjordanie des fournitures d’électricité d’Israël » explique le camarade.

Solidarité avec le peuple palestinien

L’apartheid en Palestine est occulté dans les médias par la guerre en Syrie. « Aussi, je suis heureux d’avoir été invité au 6e congrès de la FNME CGT. Ma présence est importante pour évoquer la situation énergétique de mon pays » ajoute-t-il. Comme partout dans le monde, le syndicat défend les conditions de travail, les augmentations salariales, sauf qu’ici, la situation des travailleurs de l’énergie est intimement liée à l’occupation. « L’énergie est un pilier important des conditions de vie de la population. » Des solutions existent pourtant. Un gisement de gaz a été découvert en 1999 dans le Champ marin de de Gaza. Le gouvernement de Tel Aviv utilise cette ressource pour renforcer la dépendance palestinienne. Des énergéticiens français, Mohammed Jadallah attend des actions de formation et sensibilisation à la sécurité des salariés.

Emile Nuy

Légende photo : Mohammed Jadallah, président (à gauche) et Nuzha Jadallah (à droite), responsable des relations internationales du syndicat de la pétrochimie, mines et énergies des travailleurs de Palestine.