Portrait international – Telli Achour

Telli Achour est secrétaire général de la FNTIEG (fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières).

Membre de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), la FNTIEG est une puissante fédération syndicale : 91% des 86.000 salariés de la Sonelgaz, l’entreprise énergétique (électricité et gaz) publique, y sont affiliés. L’économie de l’Algérie est étroitement liée au secteur énergétique et notamment aux hydrocarbures : le pays est le 3e exportateur mondial de gaz.

Compte-tenu de la fluctuation importante des cours du pétrole et du gaz, « nous avons des difficultés dans le domaine de la production » note Telli Achour. « Mais l’Algérie est en train de s’engager sur l’énergie solaire. Un appel d’offres a récemment été lancé pour 4000 MW de production photovoltaïque, avec un objectif à l’horizon 2030 de 27..000 MW. » Un appel d’offres autour duquel veille le syndicat : « nous souhaitons que les partenariats liés à ce projet restent à majorité algériens, avec au moins 51%. Et nous exigeons également que les panneaux solaires soient fabriqués en Algérie, et pas importés. »

Une volonté de produire localement qui va à l’encontre des pratiques actuelles de nombreux groupes internationaux –chinois, italiens, américains – qui investissent massivement sur tout le continent africain. « Sur cet appel d’offres en particulier, ce sont les Allemands qui font des pieds et des mains » souligne T. Achour. Qui souhaite remercier la FNME de son invitation et appelle de ses vœux à ce que les échanges « et les très bonnes relations » entre les deux fédérations se perpétuent, tout comme les contacts entre les peuples algérien et français.