Table ronde – Égalité femmes-hommes

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« Compter les femmes, mais aussi compter sur les femmes »

Le constat est sans appel et partagé par toutes et tous : cumulant discriminations directes et indirectes les femmes voient toujours les obstacles se multiplier devant elles et leurs parcours professionnel considérablement ralenti.

A l’heure où les discriminations continuent de servir, l’égalité femmes-hommes doit devenir une réalité durable, systématique et permanente tant à la CGT comme dans le monde du travail et la société en général.
Une première action à la portée de chacun est de lutter au quotidien contre le sexisme ordinaire et les stéréotypes de genre, souvent inconscients, qui restent profondément ancrés dans notre société comme dans le monde du travail. Bannir les remarques et les comportements sexistes peut être un premier pas qui, en imprimant une tradition de respect, en appelle d’autres. Et amène à déconstruire des préjugés préjudiciables à la carrière des femmes. Au sein des entreprises, la priorité doit être de supprimer les inégalités salariales et de veiller au bon déroulement des carrières. Pour cela des outils de négociations existent : le livret « gagner l’égalité professionnelle » édité par la confédération, vient de reparaitre. Il a permis de gagner des batailles pour l’identification et la réparation des écarts de carrières, notamment chez Engie SA.
Sujet crucial : la maternité
Comme en témoigne la campagne « vie de mère » mise en place par la CGT, « la maternité doit être une question portée par toutes et tous, car c’est une question de société, pas une problématique individuelle de chaque femme », rappelle Sophie Binet, responsable confédérale « femmes/mixité ».
Pouvoir concilier vie familiale et vie professionnelle ne devrait pas être la préoccupation des seules femmes. Néanmoins, les réalités de notre société font que la charge des enfants leur revient en priorité. Il est donc primordial que les entreprises ne leur fassent pas subir la double peine en les culpabilisant et/ou les pénalisant quand elles ne peuvent être présentes les mercredis ou en soirée. Il s’agit de protéger le droit au travail des femmes en prenant en compte leurs besoins.
Présence des femmes dans les organisations syndicales
Mais la question de l’égalité professionnelle ne saurait être prise à bras le corps sans un état des lieux précis au sein même des instances de la CGT. Or, « on ne dispose pas du taux de syndicalisation des femmes par secteur, ni même un d’état des lieux concernant le déploiement de la charte Egalité. On peut donc difficilement en tirer un bilan exhaustif », rappelait Muriel Marcilloux en introduction de la table ronde consacrée à cette question. Ceci marque la nécessité d’évaluer de manière précise et objective la représentativité des femmes à tous les niveaux de l’organisation, afin de mieux valoriser leur présence en interne et aussi susciter leur adhésion, et promouvoir leurs engagements. La table ronde sur l’égalité professionnelle aura mis en lumière l’ardente nécessité de combattre les violences  faites aux femmes dans et en dehors du travail.

Claire Nelson