Table-ronde – La question de l’industrie énergétique en débat

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Lundi premier jour, premier débat. La question industrielle et énergétique a animé les délégués pour cette ouverture du 6e congrès  de la FNME CGT.

L’industrie française va mal. La mobilisation nationale engagée pour la reconquête industrielle de la France par la CGT – qui a donné lieu aux Assises nationales  le 22 février dernier à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris puis au Printemps CGT de l’industrie le 21 mars –  a trouvé son prolongement à Nantes (Loire-Atlantique). Refusant le déclin inexorable de l’industrie, qui ne pèse plus qu’à peine 10% du produit intérieur brut (PIB), contre 16% en moyenne dans la zone des pays de l’euro, les congressistes cégétistes de la FNME sont unanimes : c’est en anticipant que nous reconstruirons l’avenir de l’industrie et de l’énergie en France. Financiarisation des politiques de l’Etat et des entreprises, dumping social, fiscal et environnemental, détournement des richesses créées au profit des uniques actionnaires sont les principales raisons du déclin national.

Filière nucléaire
« Je soutiens la filière du nucléaire civil en France, mais dans les conditions d’exploitation d’aujourd’hui, le débat au sein de notre fédération s’impose. » Cette interrogation portée par Eric Vernel, de la CGT Areva La Hague, trouvait un écho dans les propos de Marie-Claire Cailletaud. Animatrice de la table-ronde, celle-ci rappela les conditions indissociables et indispensables pour la pérennité de cette filière : une autorité de sureté nucléaire de haut niveau, le maintien de cette filière dans une entreprise publique et son contrôle par les salariés et les usagers.
Comment reconstruire la filière du nucléaire pour assurer les besoins de la maintenance du grand carénage et le prolongement des réacteurs ? Qu’en sera-t-il pour la filière hydraulique ? Celle du gaz ? Des énergies renouvelables ? Y-a-t-il un avenir pour le gaz de mine dans le Nord de la France ? Partout dans le pays, les salariés de l’énergie veulent peser de tout leur poids dans les débats politiques à venir pour le développement industriel comme à la centrale thermique de Cordemais, près de Saint Nazaire (Loire-Atlantique).

Emile Nuy