Vu et/ou entendu… lundi matin

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Notre camarade, collègue et ami Laurent Hérédia, dont la fougue et la verve ne sont plus à démontrer, s’est jeté lundi matin, à l’heure où blanchit la campagne nantaise, dans un discours de bienvenue qui en aura cueilli plus d’un à froid.

Non point qu’il manquât de chaleur.Bien au contraire ! Car Laurent salua d’un bel élan lyrique ce sixième congrès qu’il qualifia de « congrès de lutte », soulignant par ailleurs « l’érubescence de notre démarche syndicale. »

Oui vous avez bien entendu et bien lu : érubescence. Rappelons à tous les congressistes qui n’ont pas de dictionnaire sur eux ou qui l’ont oublié dans leur chambre d’hôtel que ce mot, issu du latin ecclésiastique erubescentia (désolé Laurent…), signifie : action de rougir.

Un discours par ailleurs marqué par un clin d’œil de bon aloi au dialoguiste de génie que fut Michel Audiard et à sa Lulu la Nantaise d’hilarante mémoire. Rappelons à nos amis congressistes, soit tous ceux qui n’ont pas dans leur sacoche le DVD des Tontons Flingueurs ou qui l’ont oublié dans leur chambre d’hôtel, que le prénom de ladite Lulu fut évoquée lors de la fameuse scène de la cuisine, lorsque les protagonistes se risquent « sur le bizarre »…

Avouez que cet article lui-même, pour citer Laurent Hérédia, s’aventure quelque peu sur le chemin escarpé de « l’amphigouri », cette figure de style consistant « en un discours, texte ou dessin, volontairement obscur ou inintelligible à visée burlesque. » Vous nous suivez ? Pour toutes celles et tous ceux qui auraient des critiques, des remontrances, ou bien encore des objurgations à faire parvenir à Laurent, nous vous suggérons de garder votre calme. Restons diplomates, pour éviter que le sang coule. Ecrivez plutôt au journal. Qui transmettra. Quand à moi, je vous le dis comme je le pense : on devrait jamais quitter Montauban.

Christian Valléry